Carnet de route en THAILANDE du SUD : KO BULON
Au cœur d’une nature préservée, à Ko Bulon
Parc national de Mu Ko Phetra
petit varan deviendra grand !
Vendredi 22 janvier
Levés à 7h15, nous avons juste le temps d’avaler un muesli au café Lipe (au service un peu lent), avant de nous rendre à l’immigration, à côté du Bundaya resort. A 8h30 passées, étiquetés « Ko Bulon » nous montons à bord d’un longtail pour rejoindre le speed boat de la compagnie Satun prévu à 9h 15, pour cette petite île encore hors des circuits touristiques. Ciel plus dégagé que hier mais chaleur encore lourde.
Le capitaine du Bundhaya coupe les moteurs au niveau d’une côte rocheuse et semble attendre quelque chose ou quelqu’un ; et tous se demandent bien pourquoi car nous ne voyons rien à l’horizon. Un longtail se pointe enfin, chargée de touristes et de bagages. On comprend alors que nous sommes arrivés à Ko Bulon et que le longtail nous ramènera, nous seuls à terre (50B chacun). Il nous débarque face au Pansand, un beau resort assez chic avec ses coquets chalets alignés dans un grand jardin bien entretenu. Complet ! Direction le Marina resort, un peu plus loin ; en chemin un couple et ses enfants qui eux le quittent pour une autre île, nous affirment que l’hôtel est complet…On commence à stresser ferme ; mais pour rien car, OUI, il leur reste UN bungalow, le numéro 3, à la lisière de la jungle ! 800B sans petit déj.
Dîner sympa dans la grande salle du restaurant, dressée de nattes et tables basses et ouverte aussi sur la nature. Un *wai et un sawasdee krap (« bonjour » dit par un homme) nous y accueillent ! Le hot pan au poulet encore tout fumant est délicieux. Devant une large Singha beer nous discutons longuement avec Jean et Claude, un couple de Bretons de retraités, qui ont bien bourlingué en Asie. Leur périple de 4 mois se termine.
A 16h je repars me balader seule à la découverte de l’île, en espérant ne pas me perdre…Retour au Rock View puis continuation vers le village, non loin de la mangrove et des pêcheurs chow lairs. Je poursuis vers la deuxième baie Panka où se trouve un resort et des bungalows en homestay. Pas d’air par ici, pas de jolie plage non plus. Je rebrousse chemin, à travers des zones habitées par les villageois, des petites épiceries, quelques bungalows à louer….Après avoir croisé quelques touristes, me voici quasiment seule dans la plantation d’hévéas, à l’excepté de deux habitants, un écureuil, quelques vaches et une chèvre.
Tout au bout, Mango Bay, une plage habitée par les pêcheurs. Plein de beaux coquillages qui n’intéressent que moi par ici, chouette ! Des nasses de pêche en pagaille sèchent au soleil, les femmes vaquent à leurs occupations. A nouveau dans la forêt d’hévéas, je m’approche des cordes où pendent, comme du linge, des plaques de latex souple, les deux presses anciennes utilisées dans cette plantation familiale semblent à l’abandon. Tout ceci sous le regard interrogatif d’une chèvre rassurée par le sourire que m’offre sa maîtresse! A nouveau seule dans cette forêt dense qui commence à s’assombrir, pas fiérote, je hâte le pas…