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Carnet de route au Cambodge : 8-SIHANOUKVILLE et KOH KONG CITY

Publié le par misha

Sihanoukville, la balnéaire
 
Mercredi 3 mars
 
Le minibus pour Sihanoukville vient nous prendre à 8h15. Le temps d’entasser les bagages sur le toit, de regonfler un pneu qui menace de lâcher et c’est parti pour 2 heures environ de trajet. Je ne les vois pas passer car je papote avec une Française, Annie, de Toulouse.
 
On nous descend au Markara hotel, qui nous a été recommandé par le couple de Bretons rencontrés à Ko Bulon. Déçus de l’endroit, nous reprenons un tuk tuk, cette fois pour le « Jardin aux Hibiscus » (ex Rega), une jolie guesthouse très propre sur Occheuteal beach. Elle donne sur une portion de rue encore en terre battue qui descend vers la plage. Les bungalows à 12$ entourent un charmant patio fleuri. Anne Laure, la patronne antillaise est douce et calme.
 
Occheuteal beach….  « celle qui reste la plage la plus belle » de Sihanoukville dixit le LP (p195)…. Une simple balade suffit à nous dégoûter : des tuyaux bleus, pas tout à fait enterrés, traversent la plage étroite et déversent dans la mer les eaux usées, succession de transats et parasols à touche-touche, des touristes en pagaille. Quellehorreur ! L’eau n’est pas des plus claires et certains endroits sont de vrais dépotoirs.

Seuls bons souvenirs, nos moments passés aux Feuilles, que l’on atteint par les routes bitumées à l’arrière de la plage ; ce restaurant franco khmer où les plats sont excellents, est tenu par un Français sympathique au franc parlé. Gerald Roset est un ex volontaire de l’ONU et a décidé d’écrire un livre sur sa vie bien agitée. Il nous en fait lire l’introduction, son style est nature, un brin san antonionesque.

Lors de notre déjeuner, un habitant portant un masque de tissu type H1N1, arrive à moto et demande une chambre pour deux heures…Gérald réalise ce que cela veut dire…pas de ça lisette, ni drogue ni sexe aux Feuilles, ah mais !
 
Nous dînons au Seaview, à côté de notre guesthouse et pas la peine de s’évertuer à parler quelques mots de khmer…on est loin du Cambodge profond !
 
Jeudi 4 mars
 
Si moi j’ai eu le sommeil lourd, Guy, lui, n’a pas trop fermé l’œil, réveillé par des touristes sans gêne jusqu’à 4 h du matin, la musique des bars de la plage portée par les vents… Quel dommage ! On déménage donc après le petit déj pour la colline de Victory qui ne bénéficie pourtant pas de bons commentaires sur les guides. Belle surprise : Le quartier a du charme avec ses ruelles un peu en pente, comme un petit Montmartre.
 
Le Bungalow Village est situé dans 5000m2 de verdure. Le jardin est planté d’arbres à fruits, de bougainvillées et de gros rochers le paysagent naturellement. Quelques bungalows traditionnels sont disséminés dans le jardin. Nous choisissons le plus cher, celui à 15$ avec un balcon –branlant- et vue sur la mer dans le lointain, la plage n’étant qu’à 200m d’ici. C’est plutôt une grande cabane, qui aurait mérité une bonne restauration. La chambre est grande, avec TV, armoire en rotin, étagères, fauteuils et table basse, et une belle salle d’eau toute carrelée, refaite à neuf, elle !
Isabelle, la nouvelle proprio, a racheté la guesthouse avec un associé français, il y a quinze jours, reprenant le bail qui se termine en mai. Elle semble optimiste pour les deux ou trois années à venir, se doutant malgré tout que ses 5000m2 seront un jour défrichés pour bâtir un ou deux complexes hôteliers par les propriétaires du terrain.
La plage de Victory est jolie, pas très longue mais bordée de palmiers et propre, et particulièrement bien entretenue au niveau du « Airport resort », un bar-discothèque tenu par des Russes. L’intérieur ressemble à un hall d’aéroport, avec un avion, un vrai, en plein milieu… Mégalo sur les bords…
 
victory beach
  
Pause Internet (pc portable prêté par la proprio), lecture avant de dîner cette fois « chez nous » : Isabelle, la patronne, a concocté avec amour des lasagnes maison, et cuit un filet de bœuf à point (acheté chez le boucher par ses soins), accompagnés de frites et de salade…..un repas pour qui commencerait à avoir le mal du pays, question gastronomie  !
 
 
Samedi 6 mars
 
Dernière journée avant de partir sur Koh Kong, l’étape finale au Cambodge. Nous réservons auprès de la guesthouse les billets de bus (10$ par personne, incluant le transfert à la gare routière).
 
Ce matin j’ai découvert d’où venaient les noix de cajou ! Isabelle me montre les anacardiers ! Les noix, mures à point, ont la forme de haricot, surmontée d’un gros fruit jaune qui me font penser à un poivron. Les employées en ont déjà ramassé un plein seau, ont détaché la noix du fruit, les ont lavées puis cuites à griller dans une grand wok jusqu’à ce qu’elles deviennent noires. Elles retireront la précieuse noix en cassant la coque. Pour l’apéro ce soir, nous dit Isabelle !
  
 cuisson des anacardes
 
Journée farniente sur Victory beach toujours aussi calme. Déjeuner dans un des restaurants sur la plage, massage pour Guy (6$) et pédicure-manucure pour moi 4$+4$).
 
Ce soir, notre cordon bleu nous a préparé un gratin d’aubergines au jambon et à la mozzarella, ça va changer du riz, des nouilles et des fried vegetables ! Avec la bière, nous dégustons les noix de cajou promises, grillées à point et pas salées.
 
Nous réglons le solde de la note en vue du check out : 50$ une nuit, repas et petits déj, boissons (les deux premières nuits ont déjà été réglées)
 
 
Ko Kong City,
 
Dernière étape avant la Thaïlande
 
 
Dimanche 7 mars
 
Isabelle s’est levée plus tôt pour nous préparer le petit déjeuner et à 7h20, un tuk tuk nous emmène à la gare routière. Le bus de la compagnie Virak est très confortable, surélevé avec toilettes.
Il quitte Sihanoukville à 8h30 (une quart d’heure seulement de retard !), et arrive 4 heures plus tard à Ko Kong City. C’est la première fois qu’on nous offre une bouteille d’eau et une serviette rafraîchissante à bord !
 
Des nuées de chauffeurs de tuk tuk coursent le bus avant son arrêt pour se ruer sur les quelques voyageurs qui en descendent. On négocie à 1$ la course jusqu’au Ko Kong City Hotel, en centre ville, un nom donné en pâture pour qu’ils acceptent de nous prendre à un prix inférieur ! En effet le nom magique leur fait miroiter la commission qu’ils empocheront ! C’est ce qu’on observe discrètement, une fois dans le hall de l’hôtel.
 
Après avoir demandé le prix des chambres, 20$ face à la mer, très belles au demeurant, on quitte les lieux, pour son voisin, repérable à sa façade bleu pastel. On a un mal fou à communiquer avec l’employée, mais assez pour deviner que l’hôtel est complet ! On laisse là nos bagages pour partir à la recherche d’une autre guesthouse.
 
Le « centre » ville n’est pas vraiment un centre, les rues sont longues et larges ; rien de beau ici. Un hôtel loué par le guide du Routard ne fait plus que restaurant, charmant avec ses paillottes de style thaï. L’Apex hotel, une jolie bâtisse ocre rouge de trois étages est bien, avec même une petite piscine, 10$ une belle chambre mais vu la quantité de touristes cambodgiens, on pense au bruit nocturne… Oho ne nous plaît pas, un ensemble de baraques en bois sombre. On trouve notre bonheur au Kolab Ko Kong Guesthouse, à côté du Ko Kong GH (où on doit tout payer en …baths, avant goût de Thaïlande !). 8$ la chambre avec fan, Tv câblée, face à la mer. Il ne figure pas dans les guides, il est très cambodgien/chinois.
 
Nous retrouvons la fournaise pour aller récupérer les sacs laissés dans l’autre hôtel sur les quais, et en profitons pour déjeuner au restaurant voisin. Nous choisissons une table sur une plateforme-ponton sur pilotis. Aucun anglais, ni parlé, ni lu, ni compris ici...
 
Retour à la chambre pour un peu de repos avant de ressortir à la nuit tombante, nous balader. Rien ne nous attire par ici.
 
 notre guesthouse à Koh Kong City
Le Dive center nous propose pour 40$ une excursion de la journée sur l’île de Ko Kongincluant waterfalls, mangroves, snorkeling et lunch… le prix est exorbitant ! Paraît–il que 6 plages sur 7 sont infestées de sandflies, et bien sûr celle épargnée est la plus loin, ceci expliquant le prix…ben voyons ! 30$ ou 18$ par personne pour une demi journée sinon… cela nous déplaît et on décide de ne pas moisir ici.
 
Dès demain, on repartira par le bus de 13h, celui qui, en fait, arrive de Sihanoukville, pour lafrontière thaïlandaise, puis direction Trat etl’île de Ko Chang. Les billets coûtent 15$ par personne incluant toute la prise en charge. Bien pratique !
 
On dîne au même restau que pour le déjeuner. Toujours aussi difficile pour communiquer, même pour avoir une assiette vide, et pourtant …j’ai le lexique !!! Une cliente khmère arrive à la rescousse et bientôt un poisson au gingembre et son accompagnement de vermicelle font notre régal.
 
 
Départ pour la frontière thaïlandaise et l’île de Koh Chang
 
Lundi 8 mars
 
La prolongation du visa nous aura coûté cher, pour quelques jours de dépassement. Si c’était à refaire, on zapperait Ko Kong City. Tant que les agences voudront faire payer aussi cher les touristes pour aller sur les sites et les îles préservées, eh bien, la ville restera un passage. L’écotourisme a bon dos !
 
Le Café Laurent, à côté du Ko Kong City Hotelpropose un French breakfast à 4$, 3 croissants à 2$, sur une terrasse ombragée et fleurie. On se régale. Quant au reste de la carte, plats français à prix français….
 
Vers midi, un tuk tuk planté devant l’hôtel se décide à se présenter à nous. Gag ! On pensait qu’il voulait nous racoler il y a plus d’une heure de cela et Guy l’avait rembarré par une « go away » sympathique ajouté à « we want to be alone ». Quand on réalise trois quart d’heure plus tard la bévue, le chauffeur nous faisait la gueule.
 
Le bus de la compagnie Virak montre son nez à la gare routière vers 13h15. Le chauffeur nous fait tous descendre, une fois arrivés à Hat Lek, la frontière thaïlandaise, sans plus d’explications. On suit donc un des touristes pour le passage de la douane cambodgienne. On y est parmi les premiers, suivis par les autres passagers hésitants eux aussi. No problem, pas de contrôle sanitaire pour la H1N1 (tant mieux car je tousse un peu !). On traverse ensuite la rue pour aller vers ce qui nous semble être la douane thaï, toujours dans l’incertitude. Et nos bagages ? Eh bien, on est surpris de les retrouver de l’autre côté des barrières, amenés par charrette tirée par un porteur … Si chaque passager donne un dollar, les journées doivent être bonnes ! A savoir donc : penser à récupérer son bagage en descendant du bus !

 

Retrouvez la suite du voyage sur le carnet de route de THAILANDE !

 http://levoyagemeraude.uniterre.com

ou

http://lescarnetsdemisha.over-blog.com

 


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